FORUM SOCIAL LOCAL

LES MUREAUX - VAL DE SEINE

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Le 2ème Forum Social Local

Les Mureaux - Val de Seine

s'est tenu du 19 au 28 novembre 2004

BILANS, COMMENTAIRES

Le FSL les Mureaux Val de Seine s'est bien passé - stop - autant de monde que l'an passé en moyenne - stop -soit plusieurs centaines de passages,sur 10 jours - stop - bonne organisation -stop- bonne ambiance - 9 débats riches et diversifiés  - stop- intervenants supers- spectacles locaux , vécus comme de véritables paroles dans le FSL -stop- nombreux contacts pris, le FSL a une vraie visibilté - stop - les rapports inter organisations  se sont encore renforcés -stop- on va continuer -stop- avec des séances plus régulières dans l'année -stop- et un temps fort annuel -stop- mais moins lourd et moins long -stop-  sujets brûlants et urgents  : logement, sans papiers, violences sociales, les jeunes, les femmes, l'Afrique -stop- 

Merci à tous ceux qui ont fait de ce 2è FSL une réussite : visiteurs,  participants, syndicalistes, membres  d'associations et de  partis - stop- 


 

Bilan Participation

1)      Au final moins de participant-e-s en 2004 (505) qu’en 2003 (825), mais il faut relativiser ce chiffre car en 2003 il y avait plus d’ateliers (13 en 2003 / 10 en 2004) et en 2003 deux ateliers ont eut une participation exceptionnellement forte par rapport aux autres :
- Atelier « Sans Papier » : 170
- Atelier « L’école n’est pas une entreprise » organisé à Mantes par des organisations du Mantois : 155 (Pas d’atelier dans le Mantois en 2004)
2)      En dehors de ces 2 ateliers à la participation exceptionnelle, la participation totale est quasiment la même en 2004 qu’en 2003 : 505 participant-e-s en 2004, 500 participant-e-s en 2003
3)      La moyenne de participation par atelier en 2004 (51) est du même ordre que celle de 2003 (45), hors les 2 ateliers avec une participation exceptionnellement forte. Elle est même supérieure sans que cette augmentation soit réellement significative.


Bilan Trésorerie
1)      Parti avec 62,47 €, le FSL a aujourd’hui en caisse plus de 383,22 €, pas mal !
2)      Cela est dû principalement à 5 raisons :
- 10 organisations membres du FSL ont versé une participation (total : 360 €)
- le chapeau (total : 223,40 €) a mieux marché que de faire payer les boissons (comme l’année dernière), de plus offrir le thé à la menthe ou le café aux participant-e-s des ateliers a été particulièrement apprécié
- la librairie La Réserve a reversé 50 € au FSL sur les ventes de livres
- des frais pour certains ateliers ont été pris en charge directement par les organisations (ou leurs militant-e-s) qui les organisaient, frais qui n’ont donc pas été à la charge du FSL
- les 10 000 tracts et les affiches ont été tirés par 3 organisations qui ont pris en charge, chacune, la fourniture du papier et l’impression pour leur tirage respectif, frais qui n’ont donc pas été à la charge du FSL
3)      Les repas Auberge espagnole (les 2 samedi soir) ont bien fonctionné, donc pas de frais pour ces repas pour le FSL

 Comment continuer ?
Quel rôle, quelles démarches, quel engagement, quelle suite pour le FSL

Transcription de notes prises lors du dernier atelier du FSL 2004

Bernard : évoque un concept dont il a entendu parler lors d’une réunion des forums sociaux : les “ facilitateurs” dont le rôle est de faciliter la discussion.

 Joëlle : sur la difficulté à faire venir les gens, les tracts ne sont pas suffisants pour susciter leur intérêt.

Une idée : il faudrait faire du spectacle de rue pour les attirer.

 Raoul : apprécie l’idée de Joëlle. Il a été frappé par le témoignage du membre  du groupe de rap 100 Limit lors de l’atelier sur la démocratie locale à Meulan

 Afzal : remarque également qu’il est difficile de faire venir les gens.

 Florence F : dans nos forums il y a beaucoup d’événements sur un temps trop court. Il serait préférable  d’organiser plusieurs événements courts (après-midi, soirées) dans l’année, alors peut-être, au fur et à mesure, les gens finiraient par venir.

 Jacques : propose une autre formule : 3 événements d’un week-end par an.

A propos de la faible mobilisation des militants pour venir aider à l’organisation ou même assister aux ateliers : 

1 - Ceux qui organisent des événements culturels connaissent le même problème (exemple d’un festival de BD sur Mantes où, faute de bénévoles, l’organisateur a du tout faire tout seul ).

2 – Jacques  a distribué des tracts à des syndicalistes de Renault, aucun n’est venu. Difficulté à faire le lien entre le mouvement altermondialiste et le monde syndical.

L’aspect festif, c’est bien mais il ne faut pas qu’il devienne trop envahissant, que ça prenne le dessus sur les interrogations politiques comme dans les années 70, il ne faut pas que ça devienne l’élection américaine.

 Yasmine : le vocabulaire utilisé dans les tracts-programme (OMC, AGCS) fait peut-être peur aux gens. Il faudrait faire un effort sur ce point. Elle aussi a été frappée par le témoignage du membre de 100 Limit.

 Vincent : le plus de cette seconde session du FSL : l’aspect festif, culturel, (la musique, le théâtre). En réponse à Jacques : on peut faire des spectacles sans que ça tourne au défilé de pom-pom girls. La culture peut être un vecteur de la politique.

Il est d’accord avec l’idée de faire des spectacles de rue. Pour inciter les gens à venir, il faut commencer par un discours simple. Une anecdote à ce propos : lors de l’atelier sur la démocratie locale, des jeunes sont entrés. Pour les accueillir, il ne leur a pas parlé de gauche et de droite ou de néolibéralisme, il a juste tenté de leur expliquer de manière simple ce qu’était le FSL : un endroit où vous, simples citoyens, pouvaient avoir de l’influence, devenir acteurs.

Un rêve qu’il souhaite réaliser : projeter sur les murs d’une ville, dans un lieu très fréquenté un film sur un sujet politique.

 Daniel : il faudrait faire des débats sur le modèle de celui qu’on a tenté d’organiser sur les OGM et qui n’a pas eu lieu faute d’intervenant pro-OGM.     De possibles futurs chantiers pour le FSL :

1 ) Le problème du logement : le Plan d’aménagement urbain, projet de la mairie, prévoit notamment la destruction de HLM de la cité Renault.

2 ) Le problème, évoqué par une parente d’élève lors de l’atelier sur l’école, de la fermeture de certaines filières au lycée Vaucanson.

 Anibal : nos FSL sont trop longs, il faudrait échelonner les événements FSL sur l’année.

Ce sont surtout des militants qui viennent. Les tracts ne sont pas suffisants pour faire venir les gens, il faut aller vers eux. En effet le logement va être un dossier important, peut-être pourrions-nous faire une pétition,

non pas parce que les pétitions sont importantes mais parce qu’elles permettent d’aller à la rencontre des gens.

 Gerty : pense aussi que nos FSL sont trop denses.

 Fabienne : on ne refera pas de FSL si denses car c’est épuisant.( surtout en préparation !)

D’accord avec Florence, c’est sur le long terme que nous finirons par tisser des liens avec la population. Pour l’instant nous ne sommes qu’un petit noyau. Mais il n’y a pas que des militants qui viennent. Elle a fait venir son fils à l’atelier sur les logiciels libres, et des jeunes habitués de l’espace de Ciré Dabo ont vu notre atelier… Puis nous avons déjà un lien avec la population : en 2003/2004, nous avons soutenu les sans-papiers (certains d’entre nous ont participé à une manif, ont été au foyer puis  commissariat pour évoquer les problèmes des foyers ); nous avons été acteurs de la motion «ville  hors AGCS » au conseil municipal ( 2è ville du 78 !), nous avons fait une pétition pour les cantinières ; nous avons rédigé et distribué à la population deux bulletins du FSL, notre site Internet est actif….Enfin nous sommes aussi la population.

Il y a quand même quelques personnes qui sont venues par les tracts (exemple de la personne qui a parlé du problème au lycée Vaucanson …)

De futurs dossiers pour le FSL :

- Le problème du logement est effectivement une priorité.

- Leila Shahid n’a pu venir cette fois, mais a promis de venir plus tard, proposition donc d’un événement sur la Palestine.

- Enfin il faudrait traiter le sujet des femmes et notamment la violence

 Patrick : nous trouve trop optimistes. Nous n’avons pas assez de “retour sur investissement ”, c’est à dire nous investissons beaucoup d’énergie dans l’organisation des forums et au final il y a beaucoup plus de militants que de simples citoyens dans le total des spectateurs. Il évoque la difficulté qu’il y a à mobiliser les gens. Exemple : le cas d’un copain gêné par les nuisances sonores dues aux avions mais qui ne se déplace pas pour assister à une réunion sur le sujet qui se déroule à 200 mètres de chez lui.

 Micheline : trouve important qu’il y ait une permanence du FSL même si elle ne peut pas toujours venir. C’est une passerelle entre divers acteurs. Il permet de construire une alternative.

Evocation de l’atelier démocratie locale : elle a beaucoup apprécié le témoignage du membre de 100 Limit.

Comme il a été dit lors de cet atelier, il faut amener les gens à devenir acteurs pour que leurs aspirations  atteignent les hommes politiques.

C’est vrai, nous sommes peu nombreux et par ailleurs déjà très pris par nos organisations respectives mais nous sommes « trop bas pour faire fi des forces autour de nous » (concernant la situation sociale et politique)).  Elle apprécie les infos par mail même si elle n’a pas toujours le temps de réagir. 

 Florence B : si lors des prochaines sessions du FSL, nous décidons d’organiser moins d’ateliers, nous allons probablement devoir faire des choix entre les différents thèmes proposés. Déjà, avec les thèmes que nous venons de soulever, nous avons beaucoup de travail en perspective.

C’est vrai, il n’y avait pas que des militants, mais ceux-ci formaient quand même la majorité du public.

 Guy Leroy : d’accord avec l’idée d’échelonner les événements FSL sur l’année.

Il est souhaitable d’ouvrir le forum social à un maximum d’associations mais alors, comme chacune d’entre elle veut traiter un thème, le travail d’organisation, de centralisation s’alourdit… or celui-ci repose sur les épaules d’un noyau dur restreint.

La politique est un domaine hautement conflictuel, c’est pourquoi nous sommes fréquemment, inévitablement amenés à débattre : nous devons être capables de le faire sans nous fâcher, sans vexer ou se vexer. Quelquefois il y a des quiproquos. Nous devons apprendre à gérer les conflits.

 Françoise : C’est vrai, nos FSL sont une concentration d’événements.

Mais je ne suis pas contre, car ainsi ils ont plus d’impact, ils sont plus visibles.

Thèmes qui ont attiré le plus de gens : la Palestine, les lois sécuritaires et les sans-papiers.

Il faut mobiliser davantage d’associations, faire des actions plus localisées sur des quartiers. Il faut que le FSL se déplace plus souvent, qu’il se déroule dans différents quartiers.

Il faut travailler sur des thèmes qui mobilisent plus de personnes, le problème du travail par exemple. On « décante » les différents thèmes autour du travail puis on organise des réunions sur chacun de ceux-ci .

Il faut que nous limitions le nombre de sujets abordés lors de nos FSL.

Il faut essayer de faire parler davantage les gens, susciter plus de réalisations, d’actions. Evocation d’une réunion FSL où des femmes étaient venues. Françoise avait eu le sentiment qu’elles ne se sentaient pas concernées par ce dont nous parlions, il aurait fallu leur laisser un espace de parole.

 Gilles : nous fait part de remarques de Michel Husson : il était impressionné par ce qu’on faisait. Il a vu des programmes nettement moins ambitieux ailleurs. Il lui est arrivé de traverser la France pour se retrouver devant un public de 10 personnes.

Avec ce deuxième FSL nous avons acquis une visibilité.

D’accord, il faut échelonner les événements sur l’année, mais en  fonctionnant de cette manière , on prend un risque : que les gens ne viennent plus qu’aux ateliers qui les concernent directement.

Les groupes de travail qui organisent les ateliers ne devraient pas être seulement composés de militants, ils devraient aussi inclure des citoyens non encartés. L’expertise d’un simple citoyen est aussi valable que celle d’un militant, d’un spécialiste : historien; sociologue ; économiste… Nous avons besoin de différentes expertises pour construire du collectif.

Cette année nous avons ajouté une dimension artistique au FSL et ce n’était pas seulement du divertissement.

Il faudrait que les ateliers échelonnés sur l’année aient une périodicité. On pourrait par exemple organiser des “mardi du FSL ”.

 Alain : le lieu où se déroule l’atelier est important. Par exemple, l’un des intérêts de l’atelier sur les logiciels libres - un des ateliers qui l’ont le plus marqué - était qu’il se déroulait au Cyberspace qui est à la fois un cyber café et une boutique d’informatique, un lieu où les gens passent, un lieu public, un lieu inhabituel pour notre FSL, qui a amené un public différent de celui des autres ateliers. 

 Geneviève : a trouvé le programme du FSL à la Biocoop du Mantois. Notre forum était très concret, riche en informations. Il y avait de la gravité mais aussi de l’humour. Elle a apprécié l’atmosphère conviviale.

 Armelle: elle n’est pas militante. Elle est souvent venue. Elle aimerait s’investir un peu, s’engager mais craint de ne pas savoir s’y prendre.

 Guy : le FSL c’est de l’autoformation. Il ne faut pas craindre de mal faire. On fait ce qu’on peut. Nous savons des choses que les énarques ignorent.

Il ne faut pas se désespérer du fait qu’il n’y ait pour l’instant qu’un petit nombre de participants au FSL (organisateurs ou spectateurs ). Il en va peut-être des FSL comme des nénuphars. Un jour un nénuphar apparaît sur un lac. Quelques semaines après, unsecond apparaît. La semaine suivante ils sont 3. Quelques jours passent il sont cinq. Au bout d’un certain temps la croissance du nombre de nénuphars devient exponentielle. Enfin arrive le jour où ceux-ci ont recouvert le lac.

 Gilles : quand nous avons décidés de créer le Collectif contre la guerre à l’origine du FSL, nous étions trois autour d’une table ( 3 nénuphars dit Guy !).

 Florence F : les jeunes des groupes de rap et de RN’B sont venus faire des concerts : c’est un début. Mais il faut que nous aussi allions les voir quand ils organisent des événements.

 Fabienne : il y a 30 nouvelles  adresses sur le cahier de contact !

 Guy : pour attirer les jeunes nous pourrions ouvrir un concours de chansons militantes dont le prix serait une somme d’argent. (la salle n’est guère enthousiasmée par cette idée. )

 Jacques : ne va pas faire semblant d’avoir 20 ans, mais il pense que c’était bien que le FSL prévoit un temps pour un concert de rap. En matière de musique, nous avons sûrement des goûts en commun. Si un copain du FSL qui a des goûts semblables aux siens, apprend qu’un concert qui peut l’intéresser va avoir lieu, il peut lui passer l’information, lui dire « viens à ce concert, ça peut te plaire ».

 Ludovic : nous pourrions organiser un festival des expressions artistiques.

 Raoul : les membres de 100 Limit avaient une demande précise : ils voulaient monter un festival de rap avec d’autres groupes locaux et nous ont demandé quelles démarches suivre pour l’organiser.

 Gilles : il faudrait réaliser deux listes mail pour le FSL : une pour les organisateurs ; la seconde pour ceux qui veulent être en contact avec le FSL mais ne souhaitent pas organiser.

 Fabienne : 2 futurs dossiers urgents  pour le FSL

- Le logement et - Les sans papiers : leur situation se dégrade aux Mureaux. Avec le projet de rénovation,le nouveau directeur du foyer  fait la chasse aux SP. Il vont nous demander du soutien.

 Gilles : lance un appel : il invite les syndicats à rejoindre le FSL.